Au 1er étage de la maison, la chambre Franciscain (25 m²) offre un sol aux parquets de chêne, et des boiseries. Meubles d'époques, décoration soignée et reposante, il est éclairé par 2 grandes fenêtres.Très agréable, pour un court ou long séjour. Lit 160.
Aloïs Stanke, né à Dantzig en 1904 et mort à Metz en 1975, est un moine franciscain allemand. Il a été infirmier militaire dans la prison du Bordiot à Bourges pendant la Seconde Guerre mondiale et s'est signalé par son humanité à l'égard des prisonniers et notamment des résistants.
Adolescent, il rentre en 1920 à l'institut des frères hospitaliers de la Sainte Croix, un Ordre Franciscain, et prend le nom de frère Alfred. Il s'occupera notamment du pape Pie XI au Vatican, affecté aux cuisines.
A son retour en Allemagne, il devient infirmier à Cologne. En 1936, à Coblence les nazis s'emparent des biens des communautés religieuses et arrêtent les moines. Il dira :
« […] Moi aussi, j'ai fait de la prison. C'était en 1936 à Coblence. Je n'étais pas le seul, ce même jour de mars 36, les SS ont réquisitionné les maisons et les biens des religieux, ont arrêté les moines de mon couvent et je me suis retrouvé pendant dix jours en cellule en compagnie d'un souteneur et d'un assassin […] ».
En 1940, il est mobilisé et envoyé en France en tant que Caporal pour l'Allemagne nazie et est affecté à la prison du Bordiot à Bourges comme surveillant et infirmier jusqu'en 1944.
Il va utiliser certaines caractéristiques liées à sa position pour venir en aide aux prisonniers qui y sont incarcérés, parmi lesquels des résistants et des pilotes anglais.
Non seulement il les soigne mais il les soulage quand ils ont été torturés, les réconforte autant qu’il peut, leur fournit un complément de nourriture. Il facilite leurs échanges pour leur permettre de se préparer aux interrogatoires ; il facilite leurs communications avec l'extérieur, leurs familles ou les organisations de résistance.
En 1966, Marc Tolédano témoignera des différents actes de bravoure d'Alfred Stanke dans son livre "Le Franciscain de Bourges". Ce récit a été porté au cinéma dans le film Le Franciscain de Bourges (1968), qui a rendu célèbre le personnage de frère Alfred, joué par Hardy Kruger.
Un incendie se déclare dans la chambre qu'il occupe au couvent de Saint-Antoine de Sélestat, il meurt à l’hôpital de Metz 4 jours après en 1975.
Ses obsèques sont célébrées le 26 septembre à la cathédrale Saint-Étienne de Bourges.
